Saturday, May 21, 2005

Pourquoi les Marocains boudent les livres?

Dans cet article publié par le quotidien Aujourd’hui Le Maroc, quelques personnalités livrent leurs impressions sur les raisons derrière la problématique du faible taux de lecture des livres au Maroc. Ce sujet me fait penser à Ahmed Bouzfour, ce nouvelliste qui avait refusé un prix littéraire en protestation à la politique sociale marocaine et au faible taux de lecture dans ce pays.

Friday, May 13, 2005

Polémique au Maroc : les évangélistes sont-ils une menace?

Décidément, le prosélytisme mené par les télé-évangélistes au Maroc continue de faire couler beaucoup d’encre. Cette polémique dure maintenant depuis des mois et a suscité un énorme intérêt, au point que même des médias internationaux, dont Le Monde, en avaient fait écho. Voici une interview donnée par un Pasteur de Casablanca, tentant de mieux éclaircir la réalité du phénomène. Le moins que je puisse dire sur cette question est qu’elle est bien complexe. Au delà du débat légitime sur la liberté d’agir et de conscience en religion, il est difficile de dresser, de manière cohérente, une ligne claire entre, d’une part, tirer profit des problèmes d’une société, et d’autre part, exploiter abusivement ces mêmes problèmes, pour prêcher une doctrine donnée.
Jallal

Monday, May 09, 2005

Abdelhamid Al-Ansari répond à certaines questions chaudes

Je crois que notre ami Abdelhamid Al-Ansari commence à avoir la cote sur notre blog. Tout le monde connaît l’institut Memri dont la tâche principale est de chercher tout article ou déclaration haineuse de certains musulmans dans les médias arabes et les traduire et les reproduire ensuite sur le site memri.org. L’objectif, bien sur, est de véhiculer une image rétrograde de l’Islam à travers le monde… Ici, néanmoins, Memri se limite à traduire une interview de Abdelhamid Al-Ansari avec le quotidien Qatari Arraya. En lisant cette traduction, je me suis trouvé en accord avec pratiquement toutes ses opinions. Je crois que les points qu’il souligne sont d’une grande importance et méritent un large écho dans le monde arabo-musulman.
Jallal

Monday, May 02, 2005

Les chiffres alarmants de la mendicité au Maroc

500.000 mendiants! Ce chiffre effrayant a été annoncé par la Ligue marocaine pour la protection de l'enfance, résultat d’une étude réalisée en collaboration avec l'Entraide nationale et le ministère de la Santé. Seul point positif est que l’on commence finalement à se pencher sérieusement sur ce cancer qui mine profondément l’état de santé de la société Marocaine. En témoigne cette étude sérieuse qui apporte des révélations très intéressantes sur le phénomène de la mendicité, ses causes et ses méthodes. Seul point positif, disais-je, car la pauvreté, tout le monde en convient, est une des causes derrière d’autres « maladies » dont souffre la société marocaine, telles que l’analphabétisme, la malnutrition ou l’extrémisme. Reste à savoir pourquoi le Maroc en est arrivé là. Il va sans dire que les raisons sont très nombreuses et j’ai pas l’intention ici de les discuter toutes mais je cite une qui est capitale. Le Maroc n’a jamais abordé l’éducation de manière sérieuse ni même eu la conviction que l’éducation et la science sont les moteurs d’une économie en bonne santé. En occident, on étudie d’abord pour créer et produire. Au Maroc, la finalité première ou la conséquence de l’éducation a été toujours de produire des enseignants. Dés lors, il n’est pas surprenant de constater la saturation à ce niveau, constatée depuis plusieurs années maintenant. La recherche et le développement n’ont jamais eu la place qu’elles méritent et continuent toujours de faire cruellement défaut au Maroc. Or, on constate rapidement que pratiquement tous les pays émergents ont fait de la question de la recherche et du développement une de leurs priorités. La Malaisie, l’Inde et Brésil en sont des exemples concrets. Sans l’investissement dans la recherche et le développement et la créativité qui en découle, le Maroc comme d’autres pays, sera toujours condamné à pratiquer l’économie de bricole, en dévaluant le dirham par exemple, en privatisant un par un tous les secteurs d’économie (le problème ici n’est pas tant la privatisation mais que ce soient presque toujours des compagnies étrangères qui gagnent l’appel d’offres), en misant trop sur le tourisme ou l’argent issu de l’immigration, etc. Ces stratégies peuvent être parfois bénéfiques, mais elles sont ou bien des moyens à court terme ou bien trop dépendantes de la situation politique et des conflits dans le monde.
Jallal