Wednesday, August 31, 2005

Les auteurs présumés de Zotob sous les verrous

Hmm, on peut mourir à trop pratique des jeux sur ordinateur, ou se retrouver en prison si on fait circuler des virus sur le web, comme cela vient d’arriver à notre compatriote Farid. J’ai regardé par hasard, il y a quelques jours, une émission sur le hacking et comment les hackers pouvaient entrer dans les disques durs sont que leurs propriétaires ne s’en rendent compte. L’un des moments forts de l’émission, à mon avis, est quand l’un des interviewés critique Microsoft, en lui reprochant de vendre ses produits sans se soucier des garanties sécuritaires. Il ajoute que, dans les divers domaines, industriels ou non, il existe des conditions sur la qualité du produit à vendre, qu’il faut respecter, mais pas en informatique. Bon point.

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mardi 30 aout 2005, 19h22
Les auteurs présumés de Zotob sous les verrous

Deux hommes, auteurs présumés du virus Zotob, ont été identifiés grâce aux investigations du FBI et mis sous les verrous au Maroc et en Turquie.

Deux hommes, auteurs présumés du virus Zotob, ont été identifiés grâce aux investigations du FBI et mis sous les verrous au Maroc et en Turquie. Il s'agit d'un jeune marocain de 18 ans, Farid Essebar, et d'un Turc de 21 ans, Atilla Ekici. Les enquêteurs américains étaient sur le coup depuis le mois de mars et l'apparition d'un premier virus, Mytob.

En coopération avec Microsoft et les autorités policières des deux pays concernés, ils sont parvenus à déterminer qu'Essebar a créé à la fois Mytob et Zotob, et les a ensuite vendus à Ekici. «Nous pensons qu'Essebar en a tiré un gain financier», a expliqué l'un des directeurs du FBI.

Les deux suspects seront jugés dans leur pays respectifs. Les chefs d'inculpation n'ont pas encore été définis, mais l'agence américaine participe activement à monter le dossier à charge, tout en cherchant à déterminer si d'autres complices sont impliqués.

Monday, August 22, 2005

De l’humour Brésilien et son extension au Maroc

Les Brésiliens aiment l’autodérision. Voici une de leurs citations favorites :

- En URSS, tout est interdit, même ce qui est permis.
- En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis.
- Aux Etats Unis, tout est permis, sauf ce qui est interdit.
- Au Brésil, tout est permis, même ce qui est interdit.

Et au Maroc, qu’est ce que vous avez envie de dire ? En ce qui me concerne :

- Au Maroc, tout est permis … ou interdit (dépendamment de l’humeur du moment).

Saturday, August 06, 2005

Les enjeux de l’émigration

Mes amis les immigrés, si vous avez le blues, le mal du pays, consolez-vous, au moins, avec le sentiment que vous participez activement au développement de notre pays. A en croire les chiffres publiés récemment [1], les transferts d’argent des Marocains résidant à l’étranger s’élèvent cette année à 10% du PIB ! En fait, il s’agit d’une sous estimation, puisque ni l’informel, ni des secteurs tels que le transport aérien ne sont comptabilisés. Qu’importe, la contribution est phénoménale au point que le Maroc occupe la 4ème place mondiale des transferts [2], derrière l’Inde, le Mexique et les Philippines ! Classement flatteur qui montre, si besoin est, l’attachement des « zmagrias » à leur Maroc chéri…

Pour l’instant, la question d’émigration est une aubaine pour le gouvernement. Elle fournit, on l’a vu, des retombées colossales en devises. Elle permet, de plus, d’alléger substantiellement le problème de chômage at home. Sans oublier qu’elle participe activement dans la promotion touristique du pays; de nombreux touristes ne sont-ils pas venus au pays uniquement grâce à leur connaissance d’amis marocains ?

Seulement voilà, il existe aussi un revers de la médaille. Comme le montre [1], les transferts d’argent émanent surtout des 1ère et 2ème générations (parlant d’Europe), et concernent en grande partie (83%) l’acquisition de maisons. La 3ème génération semble moins attachée au pays. Le gouvernement, conscient de ce problème, veut lancer des stratégies à même d’encourager l’investissement pour ses enfants émigrés. C’est louable. Mais je crains que le problème dépasse largement des initiatives de ce genre. Plus que la facilité d’investir, c’est le manque d’attachement au pays à mesure que les générations se succèdent qui est inquiétant. La première génération construisait des maisons car elle avait la certitude de retourner au « bled ». Ce n’est plus le cas pour la génération actuelle. En plus d’encourager le « business », le Maroc devrait lancer un pont culturel, médiatique et historique avec ses enfants résidant à l’étranger. Si on aime les voir investir, ils doivent connaître d’abord le pays et sentir des attaches très fortes…

Autre point négatif. A part les visas étudiants ou d’émigration pour le Canada, l ‘obtention de ces derniers devient très difficile. Le drame est que l’émigration, du coup, concerne les diplômés ou les futurs diplômés. Ce sont les forces vives du pays qui partent. Ce n’est pas grave, « se dit» le gouvernement : les « désertions » de boulot seront vite comblées par les nouveaux demandeurs et cela atténuera le problème du chômage. De plus, les nouveaux émigrés vont transférer également des devises. Cela n’est vrai, toutefois, qu’à court ou moyen terme. Les conséquences à moyen ou long terme peuvent être terribles. Une fois que les transferts deviendraient dérisoires et que des pays comme le Canada fermeraient leurs frontières, le Maroc se trouvera et sans devises et sans des diplômés expérimentés indispensables pour son décollage économique définitif. Pire, il devra alors faire face à une demande d’emploi plus forte !

Quoi qu’il en soit, il faut avoir conscience d’une chose : Les transferts d’argent, le tourisme, etc., sont des facteurs économiques qui ne doivent pas être considérés comme essentiels. Espérés certes, mais seulement accessoires, car volatiles. Un luxe quoi ! C’est le capital humain qui doit être investi et qui sera le gage de l’essor de demain si l’emphase est placée sur la recherche et le développement dans les domaines industriel, technologique, informatique et de nombreux autres secteurs.


[1] L'économie chérifienne menacée à cause de l'évolution des comportements des MRE

[2] Les transferts d'argent des Marocains émigrés en nette augmentation

Monday, August 01, 2005

La réforme du code de la nationalité approuvée

Et un dossier de moins ! La reforme tant attendue, en faveur du droit des enfants d’une mère Marocaine, d’hériter automatiquement de sa nationalité, indépendamment de la nationalité du père, vient d’être entérinée.
Il était temps, tellement, dans ce registre, l’injustice était criante à l’égard des femmes. Je présume que la nouvelle loi est retro-active et qu’en conséquence, les consulats marocains, notamment, seront assaillis par les demandeurs de nationalité. Bref, la dite injustice est derrière nous maintenant, et nous ne pouvons que nous en féliciter !

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samedi 30 juillet 2005, 19h20

Maroc: une réforme du code de la nationalité plus favorable aux mères

RABAT (AP) - Le roi Mohammed VI a annoncé samedi à Tanger une réforme du code de la nationalité lors de son discours à l'occasion de la Fête du trône qui célèbre l'anniversaire de son intronisation le 30 juillet 1999.

La nationalité marocaine pourra dorénavant être transmise par la mère, a annoncé le souverain dans son discours rapporté par l'agence MAP. Jusqu'à ce jour, seuls les enfants nés de père marocain, de mère marocaine mariée à un apatride ou de mère célibataire marocaine pouvaient prétendre à la nationalité marocaine.

La question de la nationalité a été soulevée par les associations de défense des droits des femmes après la réforme du code de la famille (ou Moudawana), entrée en vigueur en février 2004. La Moudawana a accru les droits des femmes et placé l'autorité familiale sous la responsabilité conjointe et égale des époux, mais le code de la nationalité laissait subsister un traitement inégalitaire entre hommes et femmes.

Des milliers d'enfants nés de mères marocaines mariées à des non-Marocains doivent toujours demander des titres de séjour pour vivre au Maroc puisqu'ils ne possèdent que la nationalité de leur père. L'annonce du roi devrait donc simplifier de nombreuses situations familiales.

Le code de la nationalité n'avait pas été modifié depuis 1958 et nécessitait des ajustements pour répondre aux réalités actuelles. Par exemple, les enfants nés de pères inconnus y sont toujours désignés sous le terme injurieux de "bâtards". AP