Sunday, April 24, 2005

Driss Basri perd un procès en diffamation contre un journaliste marocain

La tombée en disgrâce de Driss Basri continue. Maintenant, il perd le procès qu’il a intenté à Maroc Hebdo. Visiblement, Basri apprend tard qu’on ne peut soudoyer la justice française aussi facilement qu’il le faisait au Maroc quand il en était l’homme fort.
Jallal
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Driss Basri perd un procès en diffamation contre un journaliste marocain

22-04 17:33:51
L'ancien homme fort du régime du défunt roi du Maroc Hassan II, Driss Basri, a perdu vendredi à Paris le procès en diffamation qu'il avait intenté à un journaliste marocain le mettant indirectement en cause dans le développement de l'intégrisme marocain à l'origine des attentats de Madrid.

Dans un article publié le 4 juin 2004, Maroc Hebdo s'attaquait à celui qui fut pendant un quart de siècle le puissant ministre de l'Intérieur du Maroc, l'accusant d'avoir préféré s'enrichir plutôt que d'utiliser l'argent du royaume à résorber les bidonvilles dont étaient issus les auteurs présumés des attentats de Madrid de mars 2004.

Le journaliste accusait également M. Basri, qui réside actuellement en France, d'avoir mis en place un "système aux allures de Cosa Nostra", nourri par une "propension pathologique d'accumulation gargantuesque et de pactole pharaonique pompé sur la misère des autres".

La 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris a estimé que ces assertions étaient diffamatoires mais a laissé au journaliste le bénéfice de la bonne foi.

Le tribunal a notamment considéré que les exigences auxquelles étaient soumis les journalistes français pour apporter la preuve de leur bonne foi (particulièrement concernant l'obtention de documents prouvant la véracité de leurs affirmations, ndlr) ne pouvaient être aussi fortes pour les médias marocains, compte tenu de "l'histoire et des modalités actuelles d'exercice des libertés publiques au Maroc".

Le tribunal a par ailleurs souligné que la partie civile elle-même avait reconnu l'existence d'un "système Basri" et les poursuites pénales visant certains de ses proches, notamment l'ex-gouverneur ainsi que l'ancien maire de Casablanca, pour des détournements de fonds.

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