Retour sur l’affaire MALI (Mouvement alternatif pour les Libertés individuelles), loin de l’effervescence –attendue- qu’a suscité la publicité autour du rassemblement pour le droit de manger en plein Ramadan au Maroc. Effervescence, beaucoup, mais débat, point. Rien de plus normal.
Retour pour évoquer la réaction de Aboubakr Jamai : D’abord un récit bien particulier sur son cheminement religieux, et ensuite son opinion personnelle sur l’affaire Mali.
Un cheminement religieux où le journaliste explique comment, à un jeune âge, il avait exprimé un rejet militant de l’Islam à cause de son incompréhension face aux exactions et tortures subies par son père, et comment il a retrouvé la Voie de Dieu grâce à l’influence spirituelle d’un grand père pieux.
Sur l’affaire MALI, A. Jamai explique que bien qu’il s’oppose à la méthodologie des quatre
Marocains derrière cette affaire, il est d’accord avec leu idéal de faire abroger l’article 222, manger au mois de ramadan devant être un droit comme un autre.
Je suis d’accord avec lui que la méthodologie ne fut pas la bonne. D’accord avec lui quand il dit : « je ne suis pas non plus sûr qu’une autre façon de faire aurait porté ses fruits ». D’accord encore quand il affirme : « Je suis, par contre, convaincu que la demande d’abrogation de l’article 222 du Code pénal est absolument juste. Et c’est pour cela que je soutiens les objectifs du MALI.» si je me refére aux objectifs tels que compris par A. Jamai et d’autres.
Car, et c’est cela dont ne discute pas du tout le journaliste, il n’est pas certain du tout que l’objectif majeur de ces militants de MALI ait été de susciter un débat de fond sur les libertés religieuses au Maroc et que leur action ne soit pas plutôt motivée par une recherche de gloire mondiale et spontanée sur fond de victimisation au regard des medias corporatifs occidentaux (des jeunes émancipés persécutés par les masses du monde violent arabo-musulman). Si un débat de fond sur les libertés au mois de Ramadan n’est pas prêt de voir le jour même parmi l’intelligentsia et les journalistes marocains, que dire des « masses » ?
Reste qu’il reste un moyen de savoir davantage sur les motifs de ces militants : leur engagement futur. Qu’ils continuent à militer pour la suppression de l’article 222, avec une meilleure méthodologie et en ayant conscience que c’est un travail à long terme qu’il faut mener. Ils auront peut être le soutien de nombreux Marocains. Une autre attitude montrerait qu’il s’agit de militantisme ay style de Fadela Amara, c.à.d. « Je milite pour devenir celebre ». Time will tell !